Quelles sont les conséquences d'une nuit blanche sur le cerveau ? April 21, 2022

from Choses à Savoir SANTE·

On connaissait déjà certaines des conséquences néfastes d'une telle privation de sommeil, c'est à dire toute une nuit. Mais une étude récente indique qu'elle pourrait en réalité provoquer de plus importants troubles cérébraux. Une équipe de chercheurs suédois s'est donné pour tâche de mesurer les effets du manque de sommeil sur le cerveau. Dans ce but, ces neurologues ont rassemblé des volontaires, tous en bonne condition physique. Ils ont demandé à certains de dormir normalement la nuit précédente, et à d'autres de se priver de sommeil. Le lendemain, ils ont pratiqué une analyse de sang sur les deux groupes de …



On connaissait déjà certaines des conséquences néfastes d'une telle privation de sommeil, c'est à dire toute une nuit. Mais une étude récente indique qu'elle pourrait en réalité provoquer de plus importants troubles cérébraux. Une équipe de chercheurs suédois s'est donné pour tâche de mesurer les effets du manque de sommeil sur le cerveau. Dans ce but, ces neurologues ont rassemblé des volontaires, tous en bonne condition physique. Ils ont demandé à certains de dormir normalement la nuit précédente, et à d'autres de se priver de sommeil. Le lendemain, ils ont pratiqué une analyse de sang sur les deux groupes de volontaires. Les résultats ont révélé de notables différences. Un risque pour le cerveau En examinant les analyses des personnes ayant accepté de passer une nuit blanche, les chercheurs ont constaté une hausse dans la concentration de deux molécules, de l'ordre de 20% par rapport au groupe ayant passé une nuit normale. Or, ces molécules sont des marqueurs, indiquant un dysfonctionnement du cerveau. Leur concentration dans le sang augmente en cas de lésions cérébrales, ou d'une commotion. Le niveau constaté dans le sang des personnes ayant passé une nuit blanche n'est pas aussi élevé que s'ils avaient subi un choc à la tête. Mais il l'est assez pour laisser prévoir de possibles phénomènes de neurodégénérescence. Cette découverte s'inscrit dans la logique de travaux précédents. En effet, le manque régulier de sommeil est déjà censé favoriser la survenue de la maladie d'Alzheimer ou encore de la sclérose en plaques. Un sommeil insuffisant faciliterait l'apparition de toxines dans le cerveau, responsables en parie du développement de certaines maladies dégénératives du cerveau. On savait déjà que des nuits hachées limitaient la capacité de concentration et de mémorisation. Un sommeil dégradé nuit donc au fonctionnement optimal de notre cerveau. Cette étude suédoise permet de comprendre qu'un sommeil régulier et suffisant serait également indispensable à la bonne santé du cerveau. À l'inverse, un temps de sommeil trop court, et a fortiori des nuits blanches, feraient le lit de certains troubles cérébraux. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices