Comment la pollution affecte-t-elle les performances des joueurs d'échecs ? March 7, 2023

from Choses à Savoir SCIENCES·

Par temps calme, l'air que nous respirons est encore plus envahi par des particules extrêmement fines. Elles se logent facilement dans les poumons et augmenteraient le risque de faire un infarctus ou un AVC. Mais ces particules à la taille infime pourraient aussi perturber le fonctionnement du cerveau. Elles auraient ainsi un impact sur nos fonctions cognitives. D'après une étude menée par des chercheurs américains et allemands, cette pollution de l'air pourrait ainsi gêner les joueurs d'échecs de haut niveau. On sait en effet que, pour gagner une partie, ils doivent faire preuve d'une grande concentration, propre à leur faire …



Par temps calme, l'air que nous respirons est encore plus envahi par des particules extrêmement fines. Elles se logent facilement dans les poumons et augmenteraient le risque de faire un infarctus ou un AVC. Mais ces particules à la taille infime pourraient aussi perturber le fonctionnement du cerveau. Elles auraient ainsi un impact sur nos fonctions cognitives. D'après une étude menée par des chercheurs américains et allemands, cette pollution de l'air pourrait ainsi gêner les joueurs d'échecs de haut niveau. On sait en effet que, pour gagner une partie, ils doivent faire preuve d'une grande concentration, propre à leur faire anticiper les coups de leurs adversaires. Pour mener à bien leur étude, les chercheurs ont étudié pas moins de 609 parties d'échecs, qui ont eu lieu à l'occasion de compétitions organisées entre 2017 et 2019. Elles ont impliqué 121 joueurs, dont 30.000 mouvements ont été scrutés par une intelligence artificielle. Quant à la qualité de l'air, dans les salles qui réunissaient les joueurs, elle était analysée par des capteurs. Les résultats ont montré que 10 microgrammes supplémentaires de particules fines par m3 entraînaient une hausse de 26,3 % du risque de faire une erreur. Et l'influence d'une telle pollution sur ce risque d'erreur serait encore plus grande dans les premières phases du jeu. Pour effectuer ces premiers mouvements, en effet, les joueurs disposent d'un temps limité, durant lequel ils ressentent une pression plus intense. Durant cette période, la pollution aux particules fines aurait également tendance à émousser la concentration de ces joueurs. Entre les mouvements 30 er 40, quand la tension augmente encore d'un cran, le risque de se tromper serait encore accru de 27,6 % par le seul effet de cette forme de pollution de l'air. En revanche, d'autres facteurs, comme la température ou la présence de CO2 dans l'air, ne semblent pas gêner ces joueurs d'échecs. En effet, ces éléments, ainsi que les bruits ambiants dans la salle, ont été pris en compte pour réaliser cette étude. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices