Qu'est-ce que Bâle III ? March 27, 2023

from Choses à Savoir ÉCONOMIE·

La récente faillite de la Silicon Valley Bank et le rachat au rabais du Crédit suisse par sa rivale UBS sont, pour certains observateurs, les indices d'une véritable fragilité du système bancaire. Pour rassurer les investisseurs et les épargnants, le ministre de l'Économie et le gouverneur de la Banque de France ont évoqué l'accord dit Bâle III. Signé en 2010, dans cette ville suisse, il avait pour but, après la crise économique de 2008, de donner plus de solidité aux banques. Cet accord est le fruit du travail du Comité de Bâle, qui réunit, plusieurs fois par an, des spécialistes …



La récente faillite de la Silicon Valley Bank et le rachat au rabais du Crédit suisse par sa rivale UBS sont, pour certains observateurs, les indices d'une véritable fragilité du système bancaire. Pour rassurer les investisseurs et les épargnants, le ministre de l'Économie et le gouverneur de la Banque de France ont évoqué l'accord dit Bâle III. Signé en 2010, dans cette ville suisse, il avait pour but, après la crise économique de 2008, de donner plus de solidité aux banques. Cet accord est le fruit du travail du Comité de Bâle, qui réunit, plusieurs fois par an, des spécialistes du secteur bancaire. Son rôle est de proposer des solutions visant à en assurer la supervision. Cette conférence faisait suite à d'autres réunions, tenues au même endroit, et nommées Bâle I, en 1988, et Bâle II, en 2004. Et cet accord avait d'autant plus de portée qu'il devait s'appliquer à environ 400 établissements bancaires. La première décision prise au cours de cette conférence économique a été d'accroître les fonds propres des banques et d'en améliorer la qualité. Rappelons que ces fonds propres sont fournis à la banque par ses actionnaires, ou des investisseurs. Ils résultent aussi d'une partie des bénéfices qu'a pu réaliser la banque. De même, la part minimale des fonds propres, que les professionnels du secteur nomment des fonds "durs", a été augmentée. Autant de mesures qui devraient permettre aux banques de faire face à des difficultés, comme des demandes de retrait simultanées de la part des déposants. Dans l'ensemble, les dispositions prises à Bâle doivent permettre aux banques de disposer de liquidités suffisantes et de faire face à toutes leurs échéances. Pour ce faire, l'accord Bâle III a mis en place deux ratios de liquidités spécifiques. L'un doit permettre aux banques de résister à une crise d'une durée d'un mois, qu'elle soit générale ou touche plus particulièrement la banque. L'autre ratio lui donne, en principe, les réserves nécessaires pour lui permettre d'affronter une crise économique plus longue. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices