Pourquoi Carrefour ne vend plus de Pepsi ? Jan. 8, 2024

from Choses à Savoir ÉCONOMIE·

En décembre 2023, l'inflation, qui se situe finalement à 3,7 % sur l'année, progresse légèrement par rapport au mois précédent. C'est dire que, si elle marque un peu le pas, elle est encore loin d'être enrayée. Dans ce contexte, les professionnels de la grande distribution ont à cœur de se présenter à leurs clients comme les défenseurs vigilants du pouvoir d'achat. C'est dans cet esprit que le groupe Carrefour annonce le retrait prochain de ses rayons des produits commercialisés par le groupe Pepsico. Il s'agit notamment des boissons Pepsi, du thé Lipton, des chips Lay's, des tortillas Doritos ou encore …



En décembre 2023, l'inflation, qui se situe finalement à 3,7 % sur l'année, progresse légèrement par rapport au mois précédent. C'est dire que, si elle marque un peu le pas, elle est encore loin d'être enrayée. Dans ce contexte, les professionnels de la grande distribution ont à cœur de se présenter à leurs clients comme les défenseurs vigilants du pouvoir d'achat. C'est dans cet esprit que le groupe Carrefour annonce le retrait prochain de ses rayons des produits commercialisés par le groupe Pepsico. Il s'agit notamment des boissons Pepsi, du thé Lipton, des chips Lay's, des tortillas Doritos ou encore des biscuits apéritif Bénénuts. Alors que des négociations commerciales sont en cours, entre les acteurs de la grande distribution, afin de fixer les prix pour 2024, Carrefour juge "inacceptables" les hausses tarifaires proposées par Pepsico. Après avoir écoulé les stocks existants, le groupe cessera donc de vendre ces produits. À partir du 4 janvier 2024, les consommateurs seront avertis de cette décision au moyen de petites affiches. Une telle mesure marque l'échec relatif des groupes de la grande distribution, dans leur tentative d'amener les professionnels de l'agro-alimentaire à abaisser leurs prix. En effet, ces derniers demanderaient toujours des hausses de prix comprises entre 6 et 8 %. La décision du gouvernement d'avancer la date de ces négociations commerciales, qui devraient se terminer mi ou fin janvier, au lieu de début mars, n'aura donc sans doute pas l'effet escompté. Elle devait permettre, en effet, de faire sentir plus tôt les baisses de prix espérées dans les rayons. Un tel déréférencement n'est pas une mesure inédite. Elle a eu en effet d'autres précédents. Mais elle prend plus de relief dans le contexte inflationniste actuel. Elle est d'ailleurs à double tranchant pour les groupes de la grande distribution. Elle peut certes convenir à des consommateurs satisfaits d'une décision destinée à lutter contre la hausse des prix. Mais elle peut aussi en pousser certains, à la longue, à fréquenter des magasins proposant toujours les produits en question. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices