Le magazine L'Express a-t-il été dirigé par un espion ? March 21, 2024

from Choses à Savoir ÉCONOMIE· ·

De temps à autre, les médias révèlent le nom d'une personnalité qui, tout en occupant une place de premier plan dans son pays, n'a pas hésité à l'espionner pour le compte d'une puissance étrangère. Tel est le cas du journaliste Philippe Grumbach. Après avoir travaillé, à la fin des années 1940, à l'Agence française de presse (AFP), il était devenu rédacteur au journal l'Express en 1954. Puis il avait franchi tous les échelons de cet organe de presse très influent. Rédacteur en chef de 1956 à 1960, il devient directeur de la rédaction en 1974. Philippe Grumbach, qui travaille dans …



De temps à autre, les médias révèlent le nom d'une personnalité qui, tout en occupant une place de premier plan dans son pays, n'a pas hésité à l'espionner pour le compte d'une puissance étrangère.

Tel est le cas du journaliste Philippe Grumbach. Après avoir travaillé, à la fin des années 1940, à l'Agence française de presse (AFP), il était devenu rédacteur au journal l'Express en 1954.

Puis il avait franchi tous les échelons de cet organe de presse très influent. Rédacteur en chef de 1956 à 1960, il devient directeur de la rédaction en 1974. Philippe Grumbach, qui travaille dans d'autres journaux, est également très bien introduit dans les milieux politiques.

Familier de François Mitterrand, il est aussi un conseiller écouté du Président Giscard d'Estaing, qui pense à lui pour diriger Antenne 2 ou la station de radio RTL.

En résumé, Philippe Grumbach est un personnage très influent. Mais l'homme a une face cachée. En effet, il a également été un espion du KGB. Du moins si l'on en croit l'Express. Décidant de clarifier le passé, le journal n'a pas hésité à faire lui-même cette étonnante révélation.

Dans un éditorial, le directeur de la rédaction explique que le journal de Jean-Jacques Servan-Schreiber, qui avait toujours combattu les dérives du totalitarisme, et notamment celles du communisme, ne pouvait pas garder pour lui un tel secret.

Les activités occultes de Philippe Grumbach ont pu être découvertes grâce à l'étude des papiers d'un archiviste du KGB, passé à l'ouest en 1992. Ces précieux documents, dont l'authenticité n'a jamais été remise en cause, ont permis de révéler l'identité de plusieurs espions occidentaux, passés au service de l'URSS.

Reste à savoir pour quelles raisons, idéologiques ou plus prosaïques, le journaliste avait décidé de trahir son pays. Il n'était semble-t-il pas le seul. Si l'on en croit encore l'Express, l'ancien ministre de la Défense Charles Hernu, un autre proche du Président Mitterrand, se serait livré lui aussi à des activités d'espionnage pour le compte du KGB.

L'organisme aurait ainsi réussi à pénétrer dans les hautes sphères du pouvoir.


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